4 octobre 2024
Mes voyages

Carnet de pause

Tel qu’évoqué, lors de mes premiers mots posés comme une esquisse sur ce carnet de route, en ce 8 avril 2020, le temps de « pause forcée » pour une durée indéterminée, me fait prendre conscience de ce que le mot « rester » veut dire dans son sens premier !

C’est alors un véritable « arrêt sur image » qui se profile devant mes yeux…

Et pourtant, suis-je véritablement capable de m’arrêter ?

Écrire, écrire encore, serait ma première réaction contre cette inaction apparente…

« La Plume de Tine »… s’envole dans ma tête, légère comme peuvent l’être les souvenirs les plus doux, chaleureuse comme l’ont été les soirées devant la cheminée du chalet d’alpage, devant lequel je vois encore les jeans détrempés suspendus au dessus de nos têtes rougies d’une journée de bon air, de nos éclats de rires et du reflet des flammes crépitantes…

Ma plume voudrait courir sur ces pages blanches pour revivre, refaire et revisiter les fabuleuses routes sur lesquelles j’ai usé plus de pneus que de semelles…

Réflexions

Dans ce temps particulier, rester confiné chez soi, aura une autre signification pour chaque individu, Je pense que nous sommes tous différents et appréhendons chacun à notre manière cette période inédite pour la plupart d’entre nous.

Alors que je reprenais Ma Plume pour partager mes voyages, par un curieux concours de circonstances, me voilà interdite de sortie, sauf pour nécessité absolue, parce que je suis une vieille dame aux cheveux blancs …

Etre confinés « malgré moi », c’est quoi  pour moi en ce samedi 18 avril 2020 ?
  • Faire une pause
  • S’arrêter
  • Rester
  • Stopper
  • S’enfermer
  • Se terrer
  • Tirer le rideau
  • Fermer les volets
  • Tourner le dos
  • Dormir … c’est … mourir un peu !?

Autant de mots seront exprimés comme autant de « ressentis » qui se transformeront parfois en divers ressentiments contre les événements qui nous échappent.

Après 4 semaines de confinement forcé, que retenir ?

Alors que j’aborde ce vaste sujet avec cette question cruciale, je vous invite à l’étoffer de vos commentaires :

  • Voyager, c’est quoi ?
  • Faut il nécessairement bouger ?
  • Peut-on envisager de s’évader hors de nos 4 murs ?
  • Peut-on voir au-delà de ce que nos yeux perçoivent physiquement ?

J’en suis intimement persuadée, sans sombrer dans la folie, sans vivre dans le déni, sans fuir nos responsabilités, je suis convaincue que nous avons reçu la capacité, non seulement de rêver, mais de vivre intensément à l’intérieur de nous-mêmes, de saisir cette occasion de temps « libre autrement », pour l’utiliser à bon escient et restaurer ce qui est resté enfoui, libérer tout ce que nos agendas surchargés nous ont forcé à confiner.

Aujourd’hui nous nous plaignons peut-être de ce qui nous est imposé, mais combien de fois, honnêtement, ne nous sommes-nous pas auto-confinés dans nos retranchements, dans les multiples recoins de nos consciences pour échapper à un examen, briser le miroir qui nous renvoie une image autre que celle dont nous avions – peut-être – rêvé devenir, faire, construire, accomplir.

Et si, de ce bilan en ressort que du positif, rien à revisiter, ni restaurer, si tout ce que nous voyons et faisons nous remplit de satisfaction et de fierté, ne serait-ce pas le moment d’exprimer notre reconnaissance, d’exulter en manifestations de joies, et de reconnaître qu’il est parfois bon de s’arrêter pour mieux repartir …(?)…

4 réflexions sur “Carnet de pause

  • Superbe réflexion qui s’impose à moi :
    « Combien de fois, honnêtement, ne nous sommes-nous pas auto-confinés »
    🤔
    Merci Talentueuse Plume !

    Répondre
  • Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour s’évader, Patrick Ségal, un homme hémiplégique a écrit tous ses beaux voyages. Il voyageait dans sa tête! (l’homme qui voyageait dans sa tête).
    Bientôt, tu nous feras à nouveau rêver et voyager avec toi, que ce soit ici ou ailleurs.

    Répondre

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