avril 25, 2024
Mes réflexions à partir de La Bible

Ciel Gris – Psaume 0


Ciel gris

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Ma lecture de ce matin d’octobre 2003 – le Psaume 9 – me rappelle combien la nature est parfaitement équilibrée…

Elle est aussi belle dans cette matinée de grisaille automnale où plus aucun contour ni relief n’est visible, où tout est informe et « vide »… aussi belle que dans la merveilleuse matinée d’hier où toutes les couleurs composées de poudre d’or et de pourpre sur fond de verdure encore présente, où les lisières des collines se dessinaient sur le bleu intense d’un ciel sans nuage…

Et pourtant ! Nos yeux s’émerveillent davantage devant les belles couleurs sur fond bleu azur que sur la pluie englobant toutes choses et que le brouillard voile les contours connus et insoupçonnés des arbres ou montagnes, en privant nos yeux des couleurs qui s’offrent « normalement » à nous!

Pourquoi donc une telle tristesse s’empare-t-elle des humains lorsqu’il fait gris? Pourquoi est-ce donc si difficile d’admettre que c’est « aussi du beau temps »?

Certes nous n’ignorons pas que la pluie est nécessaire, bienfaisante… que le froid est purifiant et régénérant et pourtant moins cela durerait, mieux cela serait…

N’est-il pas ?

La suite de la lecture de ce Psaume met en exergue la grandeur et la beauté de la loi de Dieu.

Alors là c’est encore plus difficile pour nous! Oui on lit, on chante, on redit la justice et la droiture de Dieu dans toutes ses lois: mais il nous est impossible de l’accomplir!

Sans Christ nous n’aurions pas pu nous relier à Dieu, satisfaire à ses lois et en chanter la grandeur!

Je me mets à la place du psalmiste – encore sans Christ – et qui devait bien lutter pour trouver la force de rester intègre et juste.

Certes Dieu dans sa miséricorde avait mis en place des moyens de rétablir la connexion entre les hommes de bonne volonté et Lui.

Par des rites, des sacrifices qui étaient déjà des actes de foi fixée sur la bonté de Dieu pour pardonner leurs impairs et leurs égarements.

Mais nous, aujourd’hui, en Jésus-Christ combien il est bon de se savoir graciés et justifiés par lui et sans cesse « arrosés » par son Esprit pour maintenir le cap sur le but : la progression de notre marche avec lui, de progrès en progrès, de victoire en victoire et de gloire en gloire avec lui et plus jamais seul !

Cet « arrosage » ne serait-il pas comparable à la grisaille de ce matin, où tout est voilé, caché, où plus rien n’apparaît dans notre entourage habituel? N’est-il pas besoin de recevoir cette pluie bienfaisante, ce « refroidissement » purifiant sur nos vies dans un « entourage bouché », bien cachés derrière le brouillard parfois rebutant mais ô combien utile pour ne plus voir autre chose que le dispensateur de notre renouvellement, ne plus ressentir autre chose que cette pluie bienfaisante du St Esprit, sans diversion, car parfois divertis même par la beauté de ce qui nous entoure, nous en oublions la plénitude de l’Esprit par lequel nous pouvons être renouvelés, inondés, trempés (détrempés même) dans un bain de guérison, de libération et de reconsécration.

Les yeux fixés seulement sur Celui qui envoie cette onde merveilleuse, indispensable à notre vie spirituelle, pour mieux voir ensuite la magnificence de ses oeuvres dans la nature, dans le cœur de notre prochain et dans notre vie ?

Oui en ce matin d’automne, je demande au Seigneur de m’aider à accepter de demeurer un instant dans un brouillard me voilant ce qui me distrait pour mieux rester disponible et réceptive à sa pluie régénératrice dans la terre parfois desséchée de mon coeur.

 

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