avril 26, 2024
Ma Plume

Le Temps de l’AVENT !⁹

En décembre 2006, la prédication orientée sur le thème de l’Avent m’a fait découvrir – non seulement un autre aspect de ce temps mis à part dans le calendrier chrétien (*) mais bien plus encore le fait que depuis plusieurs semaines je vis cet avent (avec un E) sans le savoir

L’Avent invite les chrétiens à préparer l’attente du Messie en se remémorant les événements qui ont précédé la naissance de Jésus pour nous permettre de nous replonger dans l’étendue de cette page de l’histoire de notre monde, qui s’inscrit dans les pages de l’histoire de l’homme, et dont notre histoire contemporaine ne saurait (ou ne devrait) oublier les moindres détails, tant le miracle de la naissance de Jésus est grand et dont les récits concordants nous ont été rapportés sous plusieurs plumes. Ils sont si souvent comme s’ils constituaient un fait divers tout juste digne d’un entrefilet de la presse de l’époque !

Ainsi, Thierry Bourgeois, nous a présenté un couple de Noël… ils s’appellent : Fragilité et Confiance… Jésus est venu dans la totale fragilité d’un nouveau-né, aussi démuni qu’il a pu l’être sur la Croix qu’on présente comme une folie… mais la crèche ne l’est-elle pas tout autant ? Il aurait pu arriver sur terre en homme déjà fait, âgé de 30 ans, prêt à accomplir son ministère de 3 ans en évitant tous les risques de mortalité infantile de l’époque, la menace d’Hérode, etc… Mais qu’aurait-il pu connaître de la fragilité de notre condition humaine s’il ne l’avait vécue dans ses moindres détails, depuis l’heure 0 de sa naissance à l’heure de sa mort ?

L’acceptation de Jésus au projet de Dieu était ancrée dans sa confiance en son Père. C’est ainsi que la confiance en Dieu est née parmi nous, car Jésus savait que RIEN ne pourrait faire obstacle à la volonté de Dieu dans le plan de rédemption de l’humanité. Et si Jésus n’était pas venu revêtir autant la fragilité humaine dans son corps (humain), que la confiance en Dieu dans son être (divin), aujourd’hui encore nous serions en proie au doute «est-ce que Dieu a vraiment dit ?», qui ne date pas d’aujourd’hui et qui nous emprisonne encore à chaque fois que nous LE prions avec notre «aussi peu de foi» dans laquelle notre condition humaine nous retient captifs. Mais Jésus est venu revêtir la CONFIANCE en Dieu son père.

Et pour moi, ce rappel m’a conduite à l’application de la commémoration de Noël pour replacer ma confiance en Dieu par Jésus-Christ et c’est avec elle que nous sommes invités à resserrer nos liens. Régler la mesure de notre FOI, telle une mise à jour, comme cela nous est souvent rappelé par nos programmes informatiques… se réguler tout à nouveau sur la réalité de ce que Christ a accompli de la crèche à la croix, de la fragilité à la confiance

Cette prédication est tombée dans mon cœur comme dans un terrain labouré… et non pas labouré par la souffrance, mais labouré par la lecture de la Parole de Dieu, par la prière de mes amis partageant la même foi, par l’assurance ainsi renouvelée que je peux m’attendre, me préparer à l’arrivée de sa promesse dans mon corps. Ainsi, depuis dimanche j’ai pu mettre un mot sur la perception de ce choix que j’ai fait : je suis entrée dans le temps de l’Avent de la manifestation de Dieu dans ma santé.

Depuis une semaine, je l’exprimais en d’autres termes : «Désormais, je ne combats plus, je largue les amarres, j’abandonne le fardeau trop lourd… je laisse les autres (ceux qui prient pour moi) combattre en ma faveur, se tenir sur la brèche, car moi je suis au bout du rouleau, bien trop FRAGILE… et que de toute façon Jésus avait déjà remporté la victoire pour moi et que je ne voyais plus la nécessité de continuer à me battre contre l’ennemi qui a effectivement été écrasé… !»

Ce dimanche-là, je suis venue au culte avec le besoin d’une confirmation de ce que je percevais comme un droit à me laisser aller… Avant le culte, deux amies m’ont soutenue (sans se consulter) dans cette attitude en me disant qu’elles pensaient que j’avais raison et que je pouvais effectivement larguer les amarres.

C’est dans cet état d’esprit que j’étais assise là, avec l’entièreté de ma fragilité par une souffrance lourde à porter et des vertiges tenaces… mais aussi avec l’entièreté de ma confiance en Dieu renouvelée par cet échange avec mes amies, le cœur au large et heureuse d’être présente pour entendre la prédication de la parole de Dieu.

Et c’est ainsi que je buvais les paroles entendues et que fut grande ma perception de ce couple exposé dans ce message ! Oui, ma fragilité est réelle, mais oui, bien plus encore ma confiance en Dieu est profondément renouvelée et ancrée dans Celui dont rien ni personne ne pourra contrecarrer ses plans de guérison, tout aussi bien que rien n’a pu contrecarrer ses plans de grâce et de salut pour moi qui étais une condamnée, une ivraie bonne à jeter au feu et qui peut dire avec assurance que je suis dorénavant graciée, fille du Dieu vivant, dans laquelle a germé la graine du salut total pour ma vie après ma mort mais aussi pour ma vie ici-bas, en parfaite harmonie avec mon Seigneur. Oui, je peux dire avec assurance que je suis tout simplement entrée dans l’avent, ce temps de préparation de l’arrivée de ma guérison totale.

Que le nom du Dieu vivant soit seul élevé et glorifié dans ma vie !

(*) NB : Lorsque j’étais enfant, ce n’était que dans l’église catholique que l’Avent était marqué et du fait de ma naissance dans une famille issue du protestantisme dont une partie du Calvinisme y restait ancrée (au corps défendant de ma mère qui ne manquait pas une occasion de « lui » marquer son désaccord face à sa rigidité, sa sévérité et la condamnation de tout ce qui ressemblait à une fête, des réjouissances etc.) … il n’aurait pas été question de placer une couronne de l’Avent sur notre table familiale, symbole que mes pauvres parents n’ont pas su décrypter. C’est dommage, car cela aurait mis de la couleur durant ces 4 semaines de décembre et de la joie dans le cœur de leurs 4 filles d’allumer 4 bougies – et pourquoi pas, à tour de rôle (?) Oui c’est dommage que certaines de nos églises évangéliques d’alors soient restées prisonnières de la rigidité héritée de la réforme.

Quant à moi, je ne resterai pas plus longtemps crochée à ce passé qui fut triste et décevant pour une multitude de jeunes qui ont décroché de la foi de leurs parents pour sortir de ce carcan de tradition et de culture qui se voulait être plus spirituel que Dieu Lui-même !

Cette parenthèse n’a qu’un seul but : me réjouir que la réforme ne se soit pas arrêtée à Calvin et poursuivi sa course jusqu’en ce 21ème siècle et que la réforme de mon cœur me pousse chaque jour à reconsidérer mes voies et mes apriori, pour aller de l’avant aujourd’hui dans l’esprit de l’avent d’hier… qui ne consiste non seulement à attendre mais à accueillir la manifestation de la puissance de Dieu dans ma vie… tout un programme !!!!!

12 décembre 2006

2 réflexions sur “Le Temps de l’AVENT !⁹

  • de la Fuente

    l’Avent, une belle occasion de se rapprocher du Seigneur , une façon d’aussi bien terminer que nous avons mis d’effort à débuter l’année.

    Merci pour cet article 🙂

    • Merciiii !!!!

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