Au travers d’un rêve
L’année 2014 a débuté particulièrement chamboulée par toutes sortes d’émotions qui auraient pu me terrasser pour de bon. Une année commencée dans une extrême fatigue faite de nuits sans sommeil. Je rêve rarement ou tout du moins je m’en souviens de façon très floue, incapable de les décrire.
Ce matin de février, je me suis réveillée avec une image très nette de ce que j’avais « vu » en rêve, songe, vision ? Je l’ignore, mais je vous le livre tel qu’écrit dans l’heure qui suivit mon réveil.
Je me voyais dans un fauteuil roulant, poussée par une personne dévouée, qui m’installait dans une sorte de salle publique, proche d’un banc. Tandis que je la remerciais de m’avoir accompagnée jusque-là, elle me fit cette remarque : « et comment auriez-vous fait si je vous avais laissée à l’entrée, ne me remerciez pas, c’est normal… ». C’est alors que je me suis « vue » totalement dépendante de la bonne volonté d’autrui et incapable de déplacer mon fauteuil.
Puis je me vis à la place de cette personne, poussant ce même fauteuil, comme quelque chose de tout naturel…
Et comme sortant de ce rêve, s’ensuivit dans mon sommeil une sorte de dialogue sur la dépendance envers autrui et envers Dieu et sur ce rôle qui peut s’inverser, parfois poussés, parfois poussant : « Quand on ne peut plus faire ce qu’on a l’habitude de faire, il faut laisser faire celui qui peut mieux que nous. Et même si jusque-là il m’était plus agréable d’être dans le rôle du « poussant ». Je dois apprendre à vivre de plus en plus dépendante de Dieu et des autres qu’il placera sur ma route et cesser d’essayer de me débrouiller par moi-même si je ne veux pas rester « à l’entrée » sans arriver plus loin…
Puis, je vis un carrefour avec un grand feu au vert et une voix intérieure très ferme : le feu est vert pour toi, même si tu ne peux plus avancer par toi-même, la route est toujours ouverte : vas-y !
Et je me suis totalement réveillée avec ce gros feu vert très visible toujours devant mes yeux et cette interprétation immédiate, tandis que je me levais péniblement avec cette pensée insistante :
En effet, je suis de plus en plus limitée, je n’arrive plus par moi-même, je suis instable, peu fiable mais la vie ne s’arrête pas là, le feu est vert. Alors je choisis de poursuivre la route avec les forces qui me sont données au fur et à mesure et si quelqu’un doit pousser mon fauteuil, je veux apprendre à l’accepter. Et s’il m’est donné encore un peu de force pour aider quelqu’un d’autre, je le ferai avec la force que Dieu me donnera.
Ce rêve ou ce songe accompagné d’une sorte de vision, m’a habitée en ce mercredi matin 26 février 2014… que vais-je en faire ? Comment l’intégrer à ma réalité quotidienne ? Où l’appliquer dans ma relation avec Dieu et avec ceux de qui je dépends de plus en plus. Faut-il la partager avec ceux qui traversent des saisons de vie douloureuses pour les encourager eux, ou est-ce pour moi ?
Sur l’heure je l’ai déposé sur cet écran et je garde dans mon cœur cette notion d’avancer même quand je pense que tout devrait s’arrêter aux limites de ma fatigue présente. Je garde cette invitation « le feu est vert, avance… »… si quelqu’un doit pousser mon fauteuil je l’accepterai et si parfois je peux pousser le fauteuil de quelqu’un de plus faible, le feu reste vert pour chacun jusqu’au jour où Dieu décidera du terminus…
Je l’ignorais, mais ce fut le début d’un nouveau chemin vers une étape supplémentaire de ma guérison. Je précise que je n’ai jamais eu recours à un fauteuil roulant par la grâce de Dieu, même si j’en ai eu parfois l’appréhension d’en arriver là.
Ce rêve m’a en quelque sorte « ouvert l’esprit » à recevoir quelque chose d’inattendu.
Peu de temps après ce rêve, un triste événement est venu bousculer notre agenda, alors que nous étions tranquillement installés dans une vie calme et reposante, le petit frère d’Henry est décédé et nous sommes montés à Paris pour rejoindre sa sœur qui avait à faire face à ce drame.
Alors que j’étais épuisée, au matin du départ sur Paris, spontanément j’ai souhaité prendre le volant (je ne conduisais plus depuis 4 mois) et j’ai roulé jusqu’aux portes de Paris sans aucune fatigue.
Les 15 jours qui ont suivi ont été riches en toutes sortes d’émotions. Rassemblés avec une bonne partie de la famille dans l’appartement de ma belle-soeur qui nous recevait. En temps normal cette situation aurait débouché sur un épuisement total. Mais je l’ai vécue détendue et sans douleur. Mon état de santé est resté stable, agréablement normal, sans douleurs, ni fatigue.
C’est dans ce contexte que peu de temps après j’ai entendu deux messages qui sont venus me rejoindre sur ce chemin de guérison.
A suivre sur les liens suivants :
https://laplumedetine.com/lazare-sors/
https://laplumedetine.com/bartimee-se-leva-et-il-jeta-son-manteau/