FAUX PAS !

Ce matin, alors que je méditais sur la conduite à avoir dans la vie de tous les jours, tandis que je me plaçais devant Dieu pour “mieux connaître mes sentiers” à suivre selon le cœur de Dieu et ne plus faire de faux pas, je me suis vue marcher telle que je suis aujourd’hui, d’un pas prudent, hésitant parfois, pour ne pas prendre le risque de tomber !
Qu’est-ce que ça veut dire pour moi aujourd’hui, « faire un faux pas » ?
Maladresse, prendre le risque de blesser quelqu’un par mes actes, mes paroles et même un simple geste de trop ou de pas assez…
Question :
Lorsque nous marchons, est-ce que l’on fait exprès de faire un faux pas ?
J’en doute, pour en faire physiquement l’expérience à chaque pas depuis plusieurs mois qui deviennent des années et sauf miracle, n’iront pas en s’améliorant avec l’âge, je sais que je ne fais pas exprès ! Peut-être par manque d’attention, ou quand j’admire le paysage devant moi sans m’arrêter, oui cela peut arriver, mais pas de façon volontaire !
Qu’est-ce qu’un faux pas peut produire sur ma marche d’aujourd’hui ? Perte d’équilibre (!?!) Non, c’est la perte d’équilibre qui me fait faire un faux pas. Par contre, si je ne me “rattrape pas” je risque de trébucher et si je n’ai pas de quoi “m’accrocher” je risque alors de tomber ! Mais jusqu’à ce stade de ma démarche instable, je ne suis pas encore tombée, il est encore temps de me rattraper !
Combien de faux pas faisons-nous dans la vie !? La vraie question est : lorsque ma marche est insécure, lorsque je flanche, que faire pour rester debout ?
C’est une question importante pour moi aujourd’hui car cela concerne ma marche physique !
Mais ô combien c’est important pour ma marche avec Dieu et je dirais même “avec les autres” !
Lorsque je suis trop fatiguée, je flanche, alors je prends la décision de ne pas aller marcher là où le chemin est trop caillouteux, envahi d’obstacles, emprunté par une grande foule ou trop pentu, au bord d’un vide ou d’une rivière. Je vais choisir – par expérience – un parcours où je me sens sécure, le long d’une rivière bordée de végétation, sur un pont où la rambarde est sûre…
En posant les premières lignes de cette réflexion qui émanaient de ma prière matinale: “Seigneur garde mes pas, conduis moi pour que je ne fasse pas de faux pas qui te déplaisent…”, c’est tout naturellement que la réponse à ma question s’est avérée évidente:

Ce n’est pas volontaire de faire un faux pas, en tout cas pas à 75 ans alors que mes jambes ne me portent plus comme j’en aurais besoin. Mais je pense que même un enfant qui trébuche ne l’a pas fait exprès, c’est une question d’un dixième de seconde d’inattention !
Alors que pour moi aujourd’hui, c’est un réflexe quotidien de “faire attention où je mets mes pieds” et que, même en étant très attentive, il m’arrive que mes pieds n’obéissent pas à la commande de mon cerveau, je dois donc être plus vigilante sur le sol où je me trouve, sur les conditions atmosphériques, vents, pluies, soleil dans les yeux etc…
Mon application personnelle avec ce phénomène naturel de tous les jours sur le plan relationnel, émotionnel et spirituel, j’en déduis que je dois me comporter comme pour ma marche physique. Marcher aussi longtemps que mon corps me le permettra en espérant ne pas vivre l’expérience d’être comme la Bible l’évoque “devenue vieille, tu n’iras plus là où tu voudras, comme tu voudras..:” pour l’heure ma reconnaissance est immense de jouir de la possibilité de marcher sur mes deux pieds, même fragilisée, j’avance à mon pas et j’en suis vraiment heureuse !
De même pour ce qui est de “marcher dans la vie”, aller et venir, rencontrer du monde, découvrir de nouvelles choses, “rejoindre l’autre”, je me dois de faire attention où je mets mes pieds, éviter les obstacles qui pourraient me faire trébucher, ne pas marcher au bord du vide consciente du risque de me retrouver au fond d’une situation de laquelle je ne sortirais pas indemne. Cela ne veut pas dire que marcher sur une route forestière parsemée de cailloux, était une folie lorsque j’en avait la possibilité, mais il y a un temps pour tout.
Ce matin, ma prière devient :
Seigneur, montre moi où je ne dois pas poser mes pieds. Dirige moi vers ce qui est adapté à mes facultés tant physiques que mentales, émotionnelles et spirituelles afin que je ne prenne plus le risque de faire des faux pas qui pourraient blesser quelqu’un ou me faire tomber et ne plus me relever ! J’ai tellement besoin de toi mon Conseiller, mon seul Guide !

30 avril 2025/Tine